Le rôle essentiel du loisir pour nos tout-petits
La grande semaine des tout-petits tire à sa fin. Depuis sa création, cet événement a toujours su, malgré les défis, nous sensibiliser à poser un regard bienveillant et positif, et même parfois amusé, envers nos enfants de 0-5 ans. Toutefois, le contexte pandémique actuelle oblige cette année à voir l’autre côté de la médaille et s’attarder aux défis en enjeux auxquels nous faisons face en lien avec le développement de ce groupe de la population. Enjeux pour lesquels la pratique du loisir apparaît être un élément de solution.
Selon l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle, avant même la désormais tristement célèbre date du 13 mars 2020, c’est 21 % des enfants de notre région qui présentaient des facteurs de vulnérabilité dans au moins un des cinq domaines de développement lors de leur entrée à la maternelle.
Lorsque l’on observe les caractéristiques associées à la vulnérabilité, on constate notamment que les enfants ne fréquentant pas un service de garde avant la maternelle ou ceux vivant dans une situation d’isolement social (souvent les mêmes) sont nettement plus à risque de développer un retard. C’est probablement là qu’une offre adaptée en loisir et en sport peut venir contribuer à améliorer la situation.
En s’assurant d’une offre de loisirs accessible pour les tout-petits et leur famille, une municipalité peut lutter contre cet isolement. En proposant des interventions adaptées aux besoins moteurs et affectifs des 0-5 ans, les clubs sportifs peuvent favoriser l’interaction et le développement moteur. Bref, le développement de nos tout-petits n’est pas la chasse gardée des organismes œuvrant spécifiquement auprès de cette clientèle, mais bien l’affaire de tous. L’Observatoire des tout-petits souligne, à juste titre, le côté essentiel de la collaboration entre les organismes d’un même territoire afin d’assurer la mise en place de conditions optimales. Plusieurs mobilisations et concertations existent déjà dans notre région sur ce sujet.
Pas de doute, la pandémie actuelle aura aussi des impacts sur le développement des tout-petits, et sur leurs parents, mais nous avons la capacité d’amoindrir ces impacts et, surtout, de contribuer à la relance des activités. Vous vous sentez interpellés, mais ne savez pas trop par où commencer. N’hésitez pas à nous contacter. Nous pourrons vous donner un coup de main.
Cette contribution essentielle du loisir et du sport au développement de nos jeunes enfants fait aussi partie des arguments que nous, en collaboration avec de nombreux autres partenaires, travaillons à mettre de l’avant auprès de nos décideurs afin que les premières mesures sanitaires à être levées puissent permettre de nouveau la pratique de ces activités.
En conclusion, je voudrais simplement prendre le temps de remercier les organisations dont la mission première est justement de travailler au développement des tout-petits (Centres de la petite enfance, garderies privées, milieux familiaux, OBNL). Merci d’investir tous ces efforts à former nos jeunes, ados et adultes de demain!
